La rose trémière

Plante emblématique des îles méditerranéennes et atlantiques, la rose trémière n'a de commun avec la rose que les couleurs très variées et la beauté. Fréquente sur les trottoirs où elle se ressème au petit bonheur dans les moindres interstices, elle donne aux ruelles un air de vacances et de liberté.
Nom latin : Alcea rosea L. (Althaea rosea L. Cav.). Famille : malvacées. Autres noms : passerose, rose alcée, mauve arborée, rose d'outre-mer, rose à bâton. Etymologie : malva dériverait du grec malakein amollir (propriétés émollientes des plantes de cette famille). Origine : incertaine, probablement d'Asie ou du l'Europe du Sud-Est.
Description, écologie : plante vivace, jusqu'à 3 m, poilue. Grandes feuilles arrondies, de 10 à 30 cm, et grandes fleurs de 6 à 8 cm, aux coloris variant du blanc au très foncé, en passant par le jaune, rose, pourpre... Elle fleurit dès le mois de mai et peut refleurir jusqu'aux premières gelées.
Confusions possibles : aucune, sauf peut-être avec d'autres plantes de la même famille, comme la lavatère arborescente, mais celle-ci a des fleurs beaucoup plus petites.
Utilisations culinaires : les très jeunes feuilles et les fleurs sont comestibles crues. Les pétales décorent joliment les salades vertes. Les sépales en revanche, ont une pilosité rude et doivent être enlevés. Les feuilles, riches en mucilage, rendent les soupes onctueuses. En Egypte, la rose trémière est encore cultivée comme légume.
Roses trémières cristallisées
Utilisations médicinales : ce sont uniquement les fleurs qu'on emploie, et plus particulièrement celles de couleur rouge foncé. Elles ont une action émolliente, calmante et rafraîchissante : on en fait des infusions bonnes pour la gorge et contre la toux. Elle soulage aussi les inflammations intestinales, gastrites, entérites et les cystites.
La Rose trémière
Autres utilisations : on l'utilise comme plante tinctoriale, pour teindre la laine en bleu. Cest avant tout une très belle plante, une des plus connues et des plus plantées près des maisons.
Conclusion : c'est une des rares plantes qui a droit de cité sur les trottoires des villes et villages... Quand changerons-nous notre regard sur la flore spontanée et quand laisserons-nous pousser le bleuet, le coquelicot et toutes les autres qui égayent le béton ?