Mario Teran, un sous-officier bolivien à la retraite, se présente dans un hôpital de Santa Cruz pour s'y faire opérer d'une double cataracte. Trop pauvre pour s'acquitter des frais, de l'opération, il bénéficie des soins qu'une équpe d'ophtalmologistes cubains dispense gratuitement à travers l'Amérique latine. L'intervention se déroule à merveille et le vieil homme recouvre la vue. le lendemain, son fils publie dans le journal local une lettre dans laquelle il remercie chaudement les chirurgiens. Et dévoile par la même occasion un secret qui fait aussitôt l'effet d'une bombe : son père n'est autre que le soldat qui, le 9 octobre 1967, avait été tiré à la courte paille par un officier de la CIA pour exécuter Ernesto Che Guevara, blessé et fait prisonnier dans la sierra bolivienne.
Quelques jours plus tard, Granma, le quotidien officiel cubain, relate l'affaire à sa manière : "Le Che gagne un nouveau combat ! Grâce à la générosité de nos médecins, Mario teran peut à nouveau apprécier les couleurs du ciel et de la forêt, profiter des sourires de ses petits-enfants et regarder les matchs de football. Quatre décennies après sa mort, le Che remporte une nouvelle bataille !"
L'histoire ne dit pas si, en l'échange de la vue, Mario Teran a restitué à ses bienfaiteurs la pipe du Che, que l'agent de la CIA lui avait donnée pour le récompenser de s'être acquitté à sa place du "sale boulot" !