Le romarin, appelé "rosée marine" par les Romains, était, dans l'Antiquité, un symbole de la mémoire et du souvenir.
On en brûlait des rameaux en guise d'encens sur les tombes, et on tressait les couronnes des mariées avec ses branches pour que les serments prononcés ne soient oubliés.
Anne de Clèves portait un diadème d'or et de pierres précieuses entrelacé de rameaux de romarin lors de son mariage avec le roi d'Angleterre Henri VIII.
Cette utilisation lui a valu d'être appelé l'"herbe aux couronnes".
Jusqu'à la fin du Moyen-Âge, les mariées plantaient aussi un petit bout de leur couronne de romarin en terre.
S'il prenait racine et poussait, c'était un bon signe pour le jeune couple.
Cultivé dans les parterres de simples des couvents, le romarin devint officinal, aujourd'hui il est utilisé comme plante condimentaire.
Le village de Dourgne, dans le Tarn, a tous les ans, sa fête du romarin depuis qu'en 1301 un cortège de notables, clergé, peuple et gentils-hommes, brandissant une branche de romarin en signe de paix, vint demander à Philippe le Bel, en pélerinage dans la région, l'autorisation de reconstruire leurs maisons détruites par les troupes de Simon de Montfort dans sa sauvage croisade contre les Albigeois.