Emily Fallings, une vieille dame qui vit seule dans un petit village de l'Oregon, aux Etats-Unis, est ravie de recevoir, en cette fin décembre 2003, la carte de voeux que son petit fils Joshua, qui habite New-York, ne manque jamais de lui adresser. Elle regarde l'enveloppe : elle reconnaît son écriture, pas de doute, c'est lui. Seulement, il n'y a pas que l'écriture de Joshua sur l'enveloppe. Au-dessus, à côté de l'oblitération du timbre, a été imprimé, par la même machine à affranchir, un Père Noël sur son traîneau. Et ce dernier, qui affiche un air goguenard, lui lance, dansune bulle, à la manière des bandes dessinées, un seul mot, mais bien senti : "Salope !"
Après avoir manqué de se trouver mal, la vieille dame prend son téléphone pour appeler son bureau de poste. Elle exige des explications et, les employés n'étant au courant de rien, elle annonce qu'elle va porter plainte, ce qu'elle fait le jour même.
Des plaintes contre le même Père Noël mal embouché, l'administration postale en a reçu beaucoup d'autres et elle lance une enquête... qui aboutit rapidement.
Tout vient de la poste centrale de New-York. Elle avait reçu une nouvelle machine à affranchir et l'employé chargé de la tester a choisi pour l'opération ce mot peu distingué. Il est ensuite parti déjeuner, pensant programmer à son retour l'inscription prévue : "Joyeux Noël !" Mais lorsqu'il est revenu, un autre employé avait mis en marche la machine, qui avait eu le temps d'envoyer son message à 10 000 destinataires aux quatre coins du pays.
Décidément, à New York comme à Paris, le Père Noël est une ordure !