Une belle frayeur

Ricardo Lopez, électricien employé sur un chantier à Cannes, n'en peut plus. Depuis quelques heures, il est la proie d'une migraine qui va en s'accentuant. Et, à présent, la douleur est telle qu'elle l'empêche de travailler. Il va trouver son contremaître, qui lui donne la permission de se rendre à l'hôpital, d'ailleurs tout proche.
Aux urgences, comme il se plaint toujours et qu'on ne trouve rien, on décide de lui faire passer une radio de la tête. Et là, Ricardo entend l'interne pousser un cri de stupeur, puis lui poser cette question déconcertante :
"Est-ce que vous vous servez d'un tournevis dans votre travail ?"
Ricardo répond que oui, puisqu'il est électricien, et demande pourquoi. Le médecin lui répond alors :
"Parce que vous avez un tournevis dans le crane !"
Il lui montre le cliché : c'est parfaitement vrai, l'objet est là, en travers du cerveau. Ricardo Lopez jure ses grands dieux qu'il n'a pas eu d'accident et que, s'il lui était arrivé une chose pareille, il s'en serait rendu compte. L'interne est d'accord et à l'idée de faire venir l'installateur de la radio. C'est ce dernier qui trouve l'explication du mystère : il y avait eu une vérification la veille et le réparateur avait oublié son tournevis dans le chargeur du film.
Tout est donc rentré dans l'ordre et l'électricien en a été quitte pour une belle frayeur. Quant à sa migraine, elle est restée inexpliquée et elle a disparu toute seule peu après.