Jusqu'à la Révolution française, les mesures utilisées en France étaient d'une grande diversité, ce qui occasionnait beaucoup de désagréments dans les échanges commerciaux.
Aussi, en mai 1790, l'Assemblée nationale adopta-t-elle le principe de leur uniformisation, choisissant le mètre pour unité de base des longueurs.
L'Académie des sciences proposa, comme définition du mètre, la dix millionième partie du quart méridien terrestre.
La mission de mesurer, avec la plus grande précision, une portion de ce méridien, la distance exacet entre Dukerque et Barcelone, fut confiée, en 1792, à deux astronomes, Jean-Baptiste Delambre et Pierre Méchain qui devaient utiliser pour cela la méthode de la triangulation, combinaison de mesures géodésiques, d'arpentage et de mesures astronomiques.
Delambre partit vers le nord, Méchain vers le sud.
Le 14 novembre 1798, après un tavail épuisant, les deux astronomes rejoignirent Paris, tous leurs relevés enfin effectués.
Entre-temps, le kilogramme avait aussi été défini.
La loi du 10 décembre 1799 consacra le mètre et le kilogramme comme "étalons définitifs des mesures de longueur et de poids dans toute la République."
Delambre avait cependant découvert que la surface du globe était "gondolée, arquée, déformée" et que ces irrégularités retiraient toute universalité à la mesure obtenue.
Le Bureau international des poids et mesures lui a rendu justice en 1983, puisqu'une nouvelle définition a été adoptée : le mètre est la distance parcourue dans le vide par la lumière pendant 1/299 792 458e de seconde.