Le 26 mai 1938, Flammo Maurès, terrassier espagnol, travaille, en compagnie d'autres employés de la ville de Paris, sur un terrain vague de la rue Mouffetard. Là, s'élève une bâtisse vétuste, portant le numéro 13. Comme elle donne des signes d'effondrement et qu'elle est une menace à la sécurité, les édiles ont décidé sa démolition. Flammo Maurès est en train d'attaquer un mur à coups de masse lorsque des "médailles", ainsi qu'il les qualifie, se répandent sur le sol. Il appelle ses collègues, une dizaine en tout, qui découvrent d'autres "médailles" et se les partagent. Rentré chez lui, à Montreuil, Flammo les montre à sa fmeme qui s'écrie : "Mais ce sont des pièces d'or !" L'Espagnol va honnêtement les apporter au commissariat. les travaux de démolition sont immédiatement interrompus ou plutôt confiés à des spécialistes, qui découvrent ainsi cinq mille pièces datant de Louis XV, estimés à 1 million et demi de francs d'alors, une fortune ! Mais ce n'est pas tout, elles sont accompagnées d'un testament parfaitement lisible : Moi, Louis Nivelle, écuyer et secrétaire du roi, lègue mes biens à ma fille Anne-Louise.
Renseignement pris, le personnage a existé, il a même disparu du jour au lendemain, sans laisser de traces, en 1757. Et il a bien un héritier, le général Robert de Saint-Vincent, propriétaire du château de Forge, en Seine-et-Oise. Le plus extraordinaire est que l'existence d'un trésor caché s'était transmise dans la famille...
L'affaire s'est soldée par un conflit juridique entre les inventeurs du Trésor, les héritiers et l'Etat, qui, interrompu, ne s'est conclu qu'en 1952.