Au Moyen Âge, les dragées désignaient toute espèce de sucrerie confite, à base d'anis, de coriandre, de gingembre, d'amand, de pistache.
Elles étaient proposées aux invités, à la fin du repas, dans un "drageoir".
On appelait "magistrales" celles auxquelles on prêtait des vertus médicinales : ainsi, celles de l'amande recouverte de sirop de sucre durci remonte à l'époque des croisés qui rapportèrent d'Orient le sucre de canne.
Mais la tradition des dragées e baptême, symbole de fécondité et d'abondance, ne date que du XIXe siècle.
Elles ont remplacées les prunes séchées, noix, noisettes, amandes et graines d'anis qu'autrefois, le parrain ou la marraine jetait du porche de l'église pour amadouer les fées - qui sont toutes gourmandes - et les prédisposer à la bienveillance.
Aujourd'hui, les dragées sont bleues pour les garçons, roses pour les filles.
Les dragées blanches sont servies au mariage, dans des coupes, et elles sont un symbole de prospérité et de fécondité.