Pourquoi Jules César a-t-il refusé de prendre en compte les avertissements d'un devin, lui enjoignant par écrit, de ne pas se rendre au Sénat ? Pourquoi a-t-il vertement rabroué sa femme qui l'informait à son tour des dangers qu'il encourait ? Pourquoi, enfin, a-t-il congédié ses gardes du corps avant de pénétrer sans défense dans l'hémicycle ? "Souffrant d'épilepsie aigüe, l'empereur avait préféré mourir dignement sous les coups de poignard d'un comploteur plutôt que d'avoir à révéler que sa maladie allait l'entraîner", répond Luciano Garafano, un colonel de la police italienne. En utilisant les méthodes criminologiques les plus modernes, et avec le soutien d'historiens, de psychologues, de profileurs et de médecins légistes, cet enquêteur chevronné prétend avoir résolu cette énigme historique. "César savait que son mal allait provoquer à terme un état cataleptique, des évanouissements à répétition, des troubles du comportement et des diarrhées chroniques. Pour s'éviter l'humiliation de la décrépitude, il avait choisi d'aller consciemment au-devant de la mort, n'ignorant rien des intentions des conjurés", a conclu Garafano. Les familles des victimes, qui se plaignent parfois de la lenteur des investigations policières, pourraient s'inspirer avantageusement de la patience dont ont fait preuve les lointains descendants de l'empereur romain. Puisqu'ils ont dû attendre 2 050 ans avant de connaître la vérité !