Après la cueillette et le séchage, le décorticage des noix était appelé énoisage en Périgord, et dénoisillage en Quercy. C'était une activité hivernale qui s'effectuait souvent à la veillée. Cela consistait à fendre la coquille de la noix à l'aide d'un petit maillet en bois sans briser les cerneaux. Une fois énoisés, les cerneaux de noix prenaient le chemin des moulins où ils étaient transformés en huile. Cette dernière était utilisée pour la cuisine, l'éclairage, mais également, dans le cas de l'oli nègre (l'huile noire), pour soigner hommes et animaux.
Les énoiseuses en Périgord
Quand veint l'hiver, chaque soir,
Près du feu, laborieuses,
Se groupent les Enoiseuses,
Dans notre Périgord noir,
Que de bavettes l'on taille !...
Ici, tout haut, là, tout bas...
Et si le marteau travaille
La langue ne chome pas.
Pan... pan... crac... crac..., la noix
Presque en mesure et, loquace, ( casse)
Chaque Enoiseuse à son tour
Prend la parole et raconte
Quelque conte
Ou les nouvelles du jour.
Vers la fin de la Veillée
Si l'Hôtesse est avisée
Elle offre du vin clairet
Sans que personne s'en plaigne
En épluchant la châtaigne
Quelqu'un entonne un couplet
Et, toutes, sans crier gare,
Prennent en choeur le refrain.
Après quoi l'on se sépare
En se disant à demain.
C'est ainsi que chaque soir
En hiver, laborieuses,
Procèdent les Enoiseuses
Dans notre Périgord noir.