La Charente, facilement navigable, offre à Cognac un accès pratique à l'Océan Atlantique.
Au IXe siècle déjà, la ville abritait d'importants entrepôts de sel, et les marins scandinaves venaient s'y ravitailler pour les conserveurs de morues et de harengs.
Après la plantation de la vigne autour de La Rochelle au XIIe siècle, les navires hollandais emportent avec le sel les vins frais de Charente vers tous les pays du Nord.
Pour faciliter le transport en bateau et éviter que les longs voyages en mer n'altèrent la qualité de leurs vins, les marchands ont l'idée d'en réduire la volume en procédant à une première distillation.
Mais l'eau-de-vie obtenue n'est pas de qualité.
La légende attribue à un distillateur, le chevalier de la Croix-Marron, menacé dans un cauchemar par le diable d'être bouilli pour capter son âme, l'idée de procéder à une seconde distillation, dite la "bonne chauffe".
De la quintessence du vin naît le cognac.
Le bouilleur des Charentes utilise depuis trois siècles l'alambic en cuivre de ses ancêtres, dans le respect de la tradition.
Le vieillissement s'effectue dans des fûts de chêne : l'eau-de-vie se bonifie au contact du bois qui lui donne sa couleur ambrée.
Durant le vieillissement, il se produit une évaporation relativement importante : c'est "la part des anges".