En 1519, après la conquête réalisée au nom de Dieu, le vin étant indispensable pour célébrer l'eucharistie, les missionnaires colons espagnols plantèrent au Chili du muscat et un cépage nommé "pais".
Le vignoble prospéra si bien qu'il risqua très vite de concurrencer la production espagnole, mais c'est en vain que le roi d'Espagne ordonna l'arrachage des vignes.
Le Chili s'étire sur plus de 4 000 kilomètres le long de l'océan Pacifique : du nord aride au sur humide, différents cépages dans un environnement naturel exceptionnel et des conditions climatiques propices, continuèrent à offrir de très bons vins rouges.
En 1851, Silvestre Ochagavia, propriétaire d'une hacienda et désireux d'améliorer la qualité de sa production, fit appel à des experts français en viticulture.
Sur leur conseil, il importa et planta dans la vallée centrale, au nord et au sud de Santiago, les cépages français les plus appropriés au terroir chilien, cabernet sauvignon, merlot, pinot noir, malbec, sauvignon et chardonnay.
Ces oplants, jamais touchés par le phylloxéra dévastateur, n'ont jamais été greffés : c'est ainsi que certains de nos cépages aujourd'hui disparus ont été retrouvés au Chili, devenu conservatoire patrimonial des plants d'oriigine.