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 La légende de la Tarasque

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Joa
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Joa


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MessageSujet: La légende de la Tarasque   La légende de la Tarasque EmptyVen 11 Mai - 10:23

La Tarasque, terrible dragon qui ravageait la région de Tarascon, fut vaincue par sainte Marthe. Cette légende donna lieu à une fête célébrée pour la première fois, à Tarascon, le 14 août 1474, laquelle se poursuit encore de nos jours.

Sainte Marthe, qui fut servante du Seigneur, descendait de race royale et avait, comme sa soeur Marie-Madeleine, des droits suzerains sur Magdalon, Béthanie et Jérusalem. Après l'ascension et quand les apôtres se dispersèrent à travers les nations. Marthe, Marie-Madeleine, leur frère Lazare et leur compagnon Maximin s'embarquèrent sur un bateau sans voiles, sans rames, sans gouvernail, car les païens en avaient enlevé tout le gréement. Mais un souffle mystérieux poussa et dirigea le bateau sur la mer. Tant et si bien qu'il vint aborder aux rivages de Provence, sur la côte sablonneuse où devaient s'élever les Saintes-Maries-de-la-Mer. Marthe et ses compagnons remontèrent le Rhône à travers une région qui était alors toute habitée par des peuplades païennes. Ils marchèrent tant et tant qu'ils arrivèrent entre Arles et Avignon et qu'ils aperçurent sur les deux rives du fleuve une grande foule qui pleurait et se lamentait.
- Bonnes gens, demanda Marthe, pourquoi pleurez-vous ?
- Parce qu'un dragon affreux, dévorant, couvert d'écailles, à la gueule garnie de dents énormes, se tient dans la forêt près du fleuve, attaque tout ce qui passe et dévore tout ce qu'il prend.
- Ne pleurez plus, dit sainte Marthe, mais priez le seul Dieu qui terrasse tous les dragons.
- Nos grands-prêtres et nos sorciers, expliquèrent-ils, ont fait en vains des conjurations. Nos guerriers ont soufflé dans leurs trompes et frappé ensemble avec fracas sur leurs boucliers. Nos chevaliers ont pris l'épée et la lance, sont allés bravement à la recherche du monstre. Mais beaucoup ne sont pas revenus, le dragon continue à couler les embarcations et à ravager la contrée. Jamais on avait ouï parler d'une telle épouvante et d'un tel malheur. Marthe, toute seule, s'avança, et la multitude pleine d'effroi la regarda partir. Elle portait, comme sa soeur, une longue robe brune, avec, sur la tête, un voile bleu qui retombait des deux côtés de son visage. Elle ne portait aucun ornement, aucun bijou. Mais à sa ceinture était passée une croix. tenant cette croix droit dans sa main, elle marcha, guidée par les ossements épars sur le sol. Elle arriva enfin à un bois, où le monstre était en train de faire son horrible repas. A sa vue il se dressa, agita ses lourdes ailes, sa queue écailleuse, et poussa un si terrible cri que tout le paysage en trembla. Sainte Marthe lui présenta la croix. Le dragon, devenu impuissant, baissa vers le sol sa tête affreuse, se laissa passer autour du cou la ceinture de Marthe. Ainsi elle le conduisit au peuple qui l'assomma à coups de lance et de pierres.

Du coup, les païens se convertirent, et l'on nomma Tarascon l'endroit où avait été tuée la Tarasque.
On sait qu'à travers les siècles un cortège traditionnel perpétue cette légende. Pour la fête de la tarasque, le jour de Sainte-Marthe, les jeunes gens de Tarascon promènent, en grande pompe et beaux costumes, une carcasse de bois recouverte de toile. Huit chevaliers l'escortent triomphalement, au son des tambours, des galoubets, des pétards et des farandoles. Huit autres, cachés sous la Tarasque, la font avancer, font mouvoir sa queue, qui, soudain, balaie la foule, au milieu des cries et des rires, et termine en jeu populaire la vieille légende du dragon.

Roger DEVIGNE, Légendaire de France, 1942
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