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 Le soldat basque

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Joa
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Joa


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MessageSujet: Le soldat basque   Le soldat basque EmptySam 29 Sep - 10:02

Le Basque est par essence, par son caractère intrépide, excellent soldat. Ce n'est pas faute de vocation militaire qu'il se dérobe au service. Pierre Dibarrart, l'improvisateur bien connu du début du siècle, cordonnier de Saint-Etienne-de-Baïgorry, a su, dans une de ses brillantes improvisations, mettre en évidence l'audace et l'endurance du Basque sous les armes.

Nous allons vous parler de quelques soldats basques.
Comment ils se sont conduits, dans les temps passés.
Je sais les nouvelles de deux, parce que l'un était mon voisin, Voici : vous allez entendre les paroles qu'il a dites.

Le 5 février 1800 du village, les deux, nous étions tombés au sort
Quand les Allemands attaquèrent les Français
Nous étions dans l'armée du côté de l'ennemi.

Au bord d'un ruisseau frontière, entre la France et l'Allemagne,
Nous étions rassemblés, quatre Basques, vers la mi-juillet.
De corps si loin, mais de souvenir si près du Pays basque !
Nous causions de notre beau pays qui nous avait vus naître.

Avec un visage radieux, mon compagnon me dit :
"Te souviens-tu de ce que nous avions promis au village ?
De jouer à la pelote quatre du pays contre quatre étrangers.
Que nous nous trouverions là
Aux fêtes locales de Baïgorry ?

Le commencement de la guerre, dit-on, aura lieu en septembre.
D'ici là nous pourrions faire l'aller et le retour de Baïgorry.
- Oh ! si Harispe était ici, il nous donnerait son consentement.
A défaut, parlons-en à celui qui occupe le même grade."

Quand ce bon monsieur nous eut envoyé son consentement,
Vite nous partîmes semblables à des chevreuils,
Nos pieds, comme monture, et l'étoile polaire pour guide.
Les basques seuls sont capables d'entreprendre ce voyage.

Comme deux jeunes palombes à la chute des feuilles,
Fatiguées arrivent du vent du Nord au vent du Sud,
Ainsi nous arrivâmes par la chaleur de juillet.
Oubliant toute fatigue, au souvenir du pays natal.

Le 2 août était la superbe aurore.
Mon compagnon me crie : "Regarde au loin,
De dessous le brouillard on voit paraître là-bas des montagnes."
Je t'assure que c'est Oillarandoy et Yara.

Nous étions rentrés dans le pays natal pleins d'allégresse.
Ils n'avaient pas oublié que c'était la veille de la fête,
Les deux cloches carillonnant, les montagnes renvoyant l'écho,
Cette nuit-là, avec nos pères et nos mères nous jouîmes tous deux.

Comme la partie avait lieu le lendemain de la fête,
En foule les étrangers arrivaient pour la voir.
De vieux joueurs s'offrirent comme marqueurs,
Et Peyo, aux cheveux blancs, juge à la raie du milieu.

Huit jeunes joueurs commençâmes avec ardeur,
De semblables luttes ne s'étaient jamais vues
Mon compagnon, Martin, étant maîtres pour butter à pic,
C'est grâce à lui que nous gagnâmes la partie.

Nous nous approchâmes du bal, les huit joueurs
Fatigués, échauffés, suant, en nage.
Mais notre bon vin ayant ranimé nos muscles
Nous dansâmes légèrement tous les sauts des danses basques.

Avec nos chers camarades étant restés peu de temps,
Ayant dîner en semble et leur ayant dit "au revoir",
Nous repartîmes pour l'armée
Les pieds légers encore, puis vite
Nous poursuivîmes les Alemands.

Après avoir poursuivi l'ennemi jusqu'à Austerlitz,
Nous parlions encore de ce terrible feu.
"Il faisait meilleur à la pelote qu'ici à coups de feu.
Efforçons-nous comme là-bas,
Jusqu'à ce que nous ayons vaincu."

Jeunes enfants, faites des prières à votre seigneur Dieu,
Pour être toujours braves et honorés.
Au pays natal joueurs de pelote ;
Dans l'armée bons guerriers
Ressamblant à ces intrépides soldats d'il y a cent ans.

P. Dibarrart, Contes, récits et légendes des pays de France
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http://site.voila.fr/chezjoa
 
Le soldat basque
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