Depuis, la plus haute antiquité, les hommes de cessent de s'interroger sur les lois mystérieuses qui régissent chance et malchance. Bien quelles n'apportent aucune explication, les deux histoires suivantes sont pourtant édifiantes.
Juan Piana, un industriel de Guayaquil, en Equateur, a pour habitude de recevoir chaque semaine dans son bureau un vendeur de billets de loterie. Ce jour-là, pour la tranche de Noël, la plus importante de l'année, le vendeur a réservé à son fidèle client un billet plein, le numéro 49346. Or, surchargée de travail et d'une humeur massacrante, la secrétaire lui interdit l'accès du bureau de son patron. Le pauvre homme, éconduit, déambule dans les rues. Il croise un groupe de cinq adolescents qu'il convainc de se côtiser pour acheter le billet. Ce billet porte le numéro gagnant du gros lot. Les adolescents se partagent 3 millions d'euros. Le vendeur relate l'affaire à l'industriel qui licencie sur-le-champ sa secrétaire.
Un jour de 1999, Christian, un étudiant à l'école des Beaux-Arts, se promène seul et le vague à l'âme dans le port de Méjean près de Marseille. Ses yeux se portent sur une bouteille qui vient de s'échouer sur le rivage. Il s'en saisit : elle renferme un message écrit en anglais et signé d'une certaine Brenda. Le jeune homme apprend que la mystérieuse correspondante habite Los Angeles et qu'elle a lancé le flacon au fil de l'eau lors d'une croisière au large de Majorque. Un échange de lettres s'engage des deux côtés de l'Atlantique. Un jour, la belle Américaine (à en juger par la photo qu'elle a fait parvenir à Christian) informe son nouvel ami qu'elle est hospitalisée. Réunissant ses économies, l'étudiant rejoint la malade à son chevet. Les sentiments s'exhacerbent. Les jeunes gens s'interrogent aujourd'hui pour savoir lequel des deux va quitter son pays et s'ils doivent signer le contrat que leur propose un producteur hollywoodien pour adapter leur conte de fées au cinéma...