Le Sud de la France offre toutes les variétés de cette plante aromatique : maritime en bord de mer, aspic sur les pentes arides en dessous de 800 mètres d'altitude, angustifolia ou lavande vraie jusqu'à 2 000 mètres, lavandin, hybride naturel des deux pérédentes.
Toutes mellifères, elles se différencient par la couleur de leurs fleurs et leur note olfactive.
Il faut distiller 100 kilos de lavande, pour en obtenir un seul d'essence parfumée !
Dans l'Antiquité, Romains et Carthaginois profitaient de ses qualités aromatiques aux thermes et de ses propriétés thérapeutiques pour assainir les maisons, se débarrasser des mouches et des mites et traiter les morsures de serpents.
Dérivée du mot lavare, elle était ajoutée à l'eau de lessive.
Au Moyen Âge, la lavande est présente dans les jardins de simples des monastères pour des fumigations et empâtres censés combattre la peste.
Au XVIe siècle, la faculté de Montpellier s'intéresse à ses usages méducaux : ses pouvoirs antiseptiques, désinfectants, calmants, et stimulants en cas d'infections respiratoires ont depuis lors été démontrés.
Aromatique, médicinale, ornementale, la lavande a connu des utilisations plus inattendues : Rubens se servait de l'huile essentielle de lavande pour donner de l'éclat à ses couleurs.
Quant à la première photo réalisée par Nicéphore Niepce en 1826, elle a été révélée avec de la poudre de bitume de judée, diluée dans de l'essence de Lavandula latifolia...