Contre le pourridié et la pourriture grise, les vignerons étaient à peu près désarmés à l'époque. Contre l'oïdium et le mildiou, en revanche, on se défendait par soufrage et sulfatage, avec des appareils mécaniques à dos qui firent leur apparition à partir de 1890. Il fallait traiter la vigne dix à quinze fois dans l'année, sinon plus. Il ne faut pas chercher plus loin l'origine de l'expression "sans décrocher les bretelles".
Mais au moment où les procédés de traitement commencèrent à être efficaces contre ces deux maladies, est arrivé d'Amérique un véritable fléau : le pou ténébrant. Ce parasite plus connu sous le nom de phylloxéra a ruiné bien des exploitants et provoqué une diminution significative des surfaces cultivées.
Il fallut reconstruire le vignoble grâce à des greffages de variétés du vieux continent sur des souches américaines immunisées. Il a cependant été nécessaire d'attendre presque un demi-siècle pour effacer la totalité de cette pandémie européenne.
Le XIXe siècle fut aussi celui de l'augmentation de la production nationale, grâce au développement des transports. Le XXe siècle fait entrer le vignoble dans l'ère moderne, celle de l'organisation des producteurs et de leur professionnalisation, mais également de la promotion des AOC.