Trop souvent limité à un rôle décoratif dans les assiettes, ce condiment mérite d'y figurer pour des raisons gustatives et thérapeutiques.
La plnte entière, de la racine aux feuilles, est un concentré de substances bienfaisantes : remède contre les rhumatismes, infections et fièvres diverses, problèmes hépatiques, fatigue, surpoids.
Nos lointains aïeux lui attribuaient le don de prévenir l'ivresse et elui d'exciter l'imagination : ils en couronnaient le front des poètes...
De nombreux rites et superstitions tournaient autour du persil, tantôt capable de libérer du mauvais sort en décoction avec l'eau bénite, tantôt gage de malheur, car les sorcières en arrachaient un plant quand elles prononçaient le nom de ceux qu'elles voulaient la mort.
Il avait aussi une solide réputation de plante aphrodisiaque, exprimée dans ce proverbe : "Si femme savait ce que le persl à l'homme fait, à genoux jusqu'à Rome elle irait le chercher" !
Dans les jardins des monastères au Moyen Âge, le persil prenait place parmi les cinq racines apéritives, avec celles du petit houx, du fenouil, de l'asperge et de l'ache.
A partir du XVe siècle, ses qualités condimentaires devinrent de plus en plus appréciées en cuisine.
Plat ou frisé, il a besoin d'un terreau meuble et frais.
Fais macérer les graines deux jours dans l'eau avant de les semer à l'ombre.
Il pousse tute l'anné et se ressème lui-même.
Abstiens-toi de cueillir du persil sauvage le long des chemins : il peut être confondu avec la petite ciguë vénéneuse.