Dépourvu de fruits comestibles, le tilleul est riche de son bois et de ses fleurs.
Les Grecs anciens écrivaient sur la tille, la partie tendre de l'arbre qui se trouve entre l'écorce et le coeur, déroulée en feuilles et décopupée en bandelettes.
Son bois tendre, léger, qui se coupe bien, ne se fend pas, ne se déforme jamais, n'est guère exposé aux piqûres de vers, semble prédestiné à la sculpture.
Il servait souvent de support aux pentres d'icônes.
On le trouve aussi dans la fabrication de certains instruments de musique - en lutherie - et de meubls à peindre ou à graver.
La rapidité de sa croissance, la qualité de son ombrage, l'odeur délicieuse de s'es fleurs en font un arbre très apprécié au coeur des villages.
On y trouve un grand nombre de "tilleuls de Sully" classésn qui dateraient de l'époque d'Henri IV.
Impressionnant avec ses 14 mètres de circonférence et son tronc évidé, celui de Grange-Sauvaget, dans le Jura, a été planté pour le mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien d'Autriche en 1477.
Autre tilleul au tronc creux, celui de Vaucouleurs qui symbolise la rencontre entre la Pucelle et Robert de Baudricourt, gouverneur du roi.
Celui de Chambley-Bussières en Meuthe-et-Moselle a servi de cachette dans son excavation à un curé réfractaire pendant la Révolution.
C'est au XVIIe sièle que les tilleuls ont acquis leur statut d'arbres d'apparat plantés en alignement double le long des allées qui conduisent à un château ou une belle demeure...