L'usage de l'alliance, symbole d'union, de la parole donnée, de la fidélité, était déjà en vigueur chez les Grecs.
Les Romains offraient un anneau en fer brut ; plus tard le fer sera remplacé par l'argent et surtout par l'or.
Les Hébreux le plaçaient à la main droite, les Romains à la main gauche, les Gaulois et les Bretons, au doigt du milieu, les Grecs à l'annulaire.
Si l'usage de porter l'anneau matrimonial au quatrième doigt s'est perpétué à travers les siècles, c'est parce que les médecins de l'Antiquité grecque pensaient que de ce doigt partait une veine spéciale aboutissant directement au coeur. Y passer la bague était donc considéré comme une sorte de prise de possession.
Sous la Renaissance, l'épouse jetait à terre l'anneau nuptiel juste au moment de la bénédiction du prêtre, pour se préserver des maladies.
Le Rituel d'Evreux de 1621 interdit cette pratique qui se répandait, en menaçant d'excommunication celles qui s'en rendraient coupables.
En revanche, longtemps encore, dans les campagnes, nombre de femmes lors de la bénédiction nuptiale ne laissaient pas l'alliance descendre jusqu'à la base de leur doigt, dans la crainte de perdre toute indépendance.