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 La petite sardine

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Joa
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Joa


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La petite sardine Empty
MessageSujet: La petite sardine   La petite sardine EmptyVen 16 Fév - 9:47

Il y avait une famille de pêcheurs qur les pertuis bretons ; ils avaient une petite fille. Un matin elle se lève, elle avait grand faim, ouvre le buffet : y avait rien dedans. Elle se met à pleurer, puis sort sur le pas de la porte. Que voit-elle ? Sa maman arriver, qui pleurait également.
- J'ai faim, dit la petite fille.
- Ma pauvre petite, c'est bien triste : le boulanger ne veut plus nous faire crédit d'un seul pain. Ton père est parti demander du travail, mais il n'y a pas de travail. Je suis fatiguée et je vais me coucher.
La petite fille va chez des voisins demander du travail.
- Si tu veux réparer mon filet, tu auras vingt sous.
La petite fille arrange le filet chez elle.
Sa mère dormait, elle ne la réveille pas. Midi sonne :
"J'ai faim, se dit la petite fille, mais je ne veux pas réveiller maman."
A une heure, elle avait fini de réparer son filet, elle a eu les vingt sous promis par le voisin, et va chercher du pain.
- Oh ! que je suis heureuse d'avoir un morceau de pain sec.
Qaund le soir arrive, elle va à la mer, avec un crochet :
- Si je pouvais accrocher quelque chancre (crabe), ce serait quelque chose à manger avec le pain.

La petite fille, restée au bord de la mer, entend qu'on l'appelle :
- Louise ! Louise !
La petite fille regarde, elle voit un trou d'eau dans les rochers, elle y voit une petite sardine qui brillait : elle avait des écailles bleues merveilleuses.
- Louise ! Louise ! Que veux-tu ? dit encore la petite sardine.
La petite fille dit :
- Oh ! je suis bien malheureuse ; nous n'avons pas même de pain ; je suis venue ici dans l'espoir de pêcher quelque chose pourmanger.
- Retourne chez toi, quand tu seras rendue, tu taperas trois coups sur la table avec ce petit bâton. Tout ce que tu demanderas, vous l'aurez. Et si tu veux quelque chose, tu viendras en n'importe quelle heure et moment me trouver.
La petite fille trouva ses parents en pleurs.
- On te cherchait partout, qu'as-tu fait ?
- J'ai arrangé un filet, j'ai gagné vingt sous et j'ai acheté du pain avec. Puis j'ai été au rocher pour essayer d'attraper des crabes. Là j'ai vu une sardine avec des reflets bleus merveilleux, elle m'a parlé et m'a dit : "Tape sur la table avec ce bâton, tu auras tout ce que tu veux."
Le père dit :
- Si seulement tu pouvais taper avec ce bâton et que nous aurions une bonne soupe et du lard sur la table !
La petite fille a tapé, et il est apparu sur la table une bonne soupe fumante, du lard et du fromage.
Les parents et la petite fille mangent bien et se couchent tous trois.
Le lendemain, ils ont mangé les restes du souper. Le père dit :
- Si seulement on avait un bon coup de vin à boire !
Sur ce, on entend comem un bruit de futaille dans le chai, la petite fille se lève et voit dans le chai une barrique et un robinet : elle tire à boire du bon vin.
La mère dit :
- J'ai peur que tu retournes au bord de la mer, et pourtant la sardine t'a dit de venir la trouver à n'importe quelle heure et moment pour lui demander ce que tu désires. Vas-y toute seule, nous n'avons plus d'effets. Demande des effets.
La petite fille va aux rochers et gratte avec son petit crochet.
- Louise ! Louise !

- Petite sardine, petite sardine, où es-tu ?
- Je suis dans mon petit pertuis. Louise que veux-tu ?
- Nous n'avons plus d'effets...
- Rentre chez toi. Tu trouveras autant d'effets que tu voudras.
Tous trois se couchent. Le lendemain matin, ils trouvent des effets au bord de leurs lits, il y avait même une belle toilette pour la mère. Mais la mère, qui était orgueilleuse, réclame encore :
- Avec de si beaux effets comme ça, avoir une si vilaine maison !
Ils n'avaient qu'une pauvre maison couverte de chaume.
- Il nous faudrait une maison plus convenable. Retourne encore, ma petite fille.
Louise dit bien :
- J'ai peur !
Mais elle retourne à ses rochers.
- Petite sardine, petite sardine, où es-tu ?
- Je suis dans mon petit pertuis ; que veux-tu ?
- Je voudrais une maison plus convenable, maintenant que nous avons de beaux effets.
- Retourne chez toi, et demain tu auras une belle maison.
Tous trois se couchent encore. Quand ils se réveillent, ils sont dans un beau jardin. Dans ce beau jardin, il y avait un beau château.
Les voisins éaient bien étonnés.
Là-dessus, comme c'était Noël, la mère sort pour aller au bourg acheter de quoi faire un réveillon. Elle avait une belle robe : un mendiant en loques, paraissant avoir froid, lui dit :
- Par pitié, madame, par pitié madame, j'ai faim, j'ai froid.
- Passe ton chemin, miséreux !
Elle ne lui donna rien.
Le lendemain matin, ils se sonyt réveillés, tous trois dans leur vieille maison, et ils n'avaient plus que de vieux habits.
Quand ils ont vu ça, ils sont sortis en dehors : un grand coup de vent a emmené le château en fumée, avec leurs beaux effets.
Ils n'avaient même plus rien à manger.
- Retourne encore, Louise.
La petite fille retourne aux rochers.
- Petite sardine ! petite sardine !
Mais elle a beau appeler plusieurs fois, la petite sardine tarde à venir.
Enfin, elle parle :
- Je suis encore dans mon petit pertuis.

- Pourquoi nous as-tu rendu notre vieille maison ? Ma mère est malheureuse de n'avoir plus ses beaux effets...
- Te souviens-tu, Louise, quand vous étiez heureux , le mendiant que vous n'avez pas voulu secourir ? Vous étiez trop orgueilleux ; ce mendiant, c'était moi qui vous avais tout donné, et vous m'avez rien donné : c'est moi qui vous ai tout enlevé. Maintenant, je ne veux pas vous laisser dans la misère. Tu auras une petite ferme, avec une vache, un cochon, deux ou trois brebis ; vous travaillerez, vous aurez juste de quoi manger.
Les gens de la côte voyaient parfois apparaître en mer un bateau doré qu'on ne pouvait approcher et qui n'abordait jamais dans aucun port.
Un jour que la petite fille se promenanit sur la côte, elle voit une jeune fille se jeter à la mer et nager vers le beau bateau doré, qui l'a recueillie. Depuis on a jamais revu le bateau doré.
C'était encore la petite sardine ; et si on n'a jamais revu le bateau doré depuis que cette jeune fille s'est jetée à l'eau, c'est qu'une fée l'avait condamnée à être sardine jusqu'à ce qu'elle soit délivrée en faisant du bien.
Ce bateau doré avait d'abord jeté la petite sardine à la mer ; il l'a recueillie lorsqu'elle a eu fait assez de bien pour redevenir une belle jeune fille. Ainsi plus jamais n'a-t-on revu le bateau à voiles dorées. (Conte dit à Velluire, en Vendée.)

Geneviève Massignon, Contes, récits et légendes des pays de France
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La petite sardine
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